Collingwood prévoit la construction d’un nouveau village axé sur la santé et le bien-être

Source: ICI Toronto / Radio-Canada / CBC (French only)

Project: The Poplar Regional Health & Wellness Village, Collingwood, ON

Direct link

Bien que loin de la première pelletée de terre, le projet de construction du premier village axé sur la santé et le bien-être au pays se concrétise petit à petit. En développant plus de 52 hectares de terres, la Ville de Collingwood sera au cœur de l’innovation, selon les promoteurs immobiliers derrière le projet.

Le futur village sera développé dans le but de favoriser la santé et le bien-être de la communauté à l’aide d’espaces communs tels des espaces verts, des commerces, un marché, un jardin communautaire ou un centre de médecine sportive.

La valeur totale de développement du projet pendant la construction est évaluée à 1,65 milliard de dollars par Di Poce Management Limited (DPML) et Live Work Learn Play (LWLP), les promoteurs immobiliers, qui anticipent que les projections initiales évolueront.

Un hôpital régional

 

Pour ce projet, 130 acres de terres, soit environ 52 hectares, du sud de la baie Georgienne seront transformées en un village à usage mixte avec des services entièrement intégrés.

Le Poplar Regional Health and Wellness Village devrait comprendre jusqu’à 30 acres de terrain, soit environ 12 hectares que le propriétaire des terres, John Di Poce, s’est engagé à donner.

La construction d’un nouveau campus hospitalier régional sera au cœur du projet.

L’étendue et l’emplacement de la rénovation de l’hôpital sont en attente d’approbation provinciale, précise la Ville de Collingwood.

Un hectare de terrain sera aussi donné pour y construire une future caserne de pompiers.

Le village régional de santé et de bien-être de Poplar comprendra sept quartiers interconnectés qui offriront des services communautaires et des activités récréatives, sociales et culturelles.

Le projet propose notamment un quartier particulièrement adapté pour les personnes âgées nommé Excellence in Aging-in-Place District, avec un marché, une école et un campus pour le bien-être.

Une étape majeure franchie

 

Le promoteur DPML et la Ville de Collingwood ont signé une entente de développement finale entre les deux parties le 12 décembre 2023.

C’est une étape majeure pour ce projet, affirme le vice-président du développement de l’entreprise, Armando Lopes, dans une déclaration écrite.

Le contenu de l’accord n’a pas été rendu public depuis, mais dans un communiqué publié sur le site de la municipalité, on apprend que cette entente inclut notamment l’engagement de fournir une proportion minimale de 10 % de logements abordables et accessibles dans le cadre du projet, en plus de parcs et de sentiers.

Le projet prévoit plus de sept hectares d’espaces verts.

DPML a choisi Live Work Learn Play pour donner vie à cette vision ambitieuse en raison de son expérience dans la conception et la réalisation de projets communautaires intégrés de santé et de bien-être à travers le monde.

Sur leur site web, on apprend que Live Work Learn Play est une firme internationale de développement immobilier et de conseil pour des projets à usage mixte à grande échelle.

Un projet innovateur…et réaliste?

 

Selon la mairesse de la Ville de Collingwood, Yvonne Hamlin, ce projet est nécessaire pour la région, qui connait une croissance et un vieillissement de la population.

Elle demande d’ailleurs à la province d’envoyer les fonds nécessaires dès que possible pour construire le nouvel hôpital.

Bien que Mme Hamlin se réjouit du projet, de la future création d’emplois et de l’offre de plus de 2000 logements, plusieurs questions restent en suspens.

Je pense qu’à l’origine, il y a quelques années maintenant, il y avait des préoccupations selon lesquelles ce projet semblait trop beau pour être vrai et on nous demandait comment cela allait fonctionner. Mais, avec la signature de l’accord de développement, toutes ces inquiétudes ont disparu, explique la mairesse de Collingwood.

Le concept de ce village est innovant, selon l’urbaniste Ken Greenberg, qui émet toutefois certaines réserves.

Il est facile d’avoir de belles images, mais il faut sérieusement se pencher sur [la faisabilité du projet, NDLR], rappelle-t-il.

L’expert soulève plusieurs questions comme celle de la gestion du village et de l’entité qui en sera responsable.

Bien qu’il ait des interrogations, M. Greenberg estime que le concept est intéressant. La façon dont les promoteurs et la Ville créeront une communauté l’intrigue particulièrement.

On a tendance à parler du besoin de logement avec la population croissante d’une façon isolée comme s’il s’agissait simplement de créer [de l’offre]. Or, ce qu’il faut faire, c’est fabriquer une communauté, explique M. Greenberg.

Pour la prochaine étape, le promoteur immobilier devra montrer ses plans en vue de commencer la mise en œuvre du projet, indique la mairesse de Collingwood.

Elle rappelle qu’il faudra entre autres prévoir une amélioration du traitement des eaux pour pouvoir réaliser un projet d’une telle envergure.

M. Hamlin aura d’ailleurs besoin du soutien du gouvernement de l’Ontario pour le faire.

En tant que mairesse, j’espère que le projet sera bien avancé au cours de la prochaine décennie, lance-t-elle.

Yvonne Hamlin confirme qu’il n’y a toujours pas d’échéancier pour le début des travaux ou l’achèvement du projet.